Selon les informations fournies par l'agence Bloomberg, les pays développés ont rompu les promesses qu'ils avaient faites en 2009 de sauver la planète de la pollution. Ces engagements sont liés à une levée de fonds annuelle de 100 milliards de dollars. L'argent était censé aller à un fonds pour aider les pays pauvres à lutter contre le changement climatique.

Selon le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le plus gros montant de fonds (79,6 milliards de dollars) a été levé en 2019. Les années précédentes, les montants collectés étaient beaucoup plus faibles. Selon les analystes, le manque de soutien financier des pays riches affecte négativement l'aide aux pauvres dans la lutte contre le changement climatique. Les autorités des pays en développement estiment que leur succès dans la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris dépend du soutien financier des États riches. Rappelons que ce document prévoit une diminution de l'augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport au niveau préindustriel.

Un coup dur pour la mise en œuvre des plans de l'Accord de Paris a été porté par les États-Unis. Rappelons que les États-Unis se sont retirés de cet accord, alors qu'ils sont l'un des principaux riches pollueurs du monde. Cependant, avec l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, le pays a de nouveau rejoint l'Accord de Paris. C'est devenu un moyen de faire pression sur le gouvernement américain : d'autres pays jugent l'aide financière américaine insuffisante. Le financement insuffisant de la part des États-Unis n'a pas permis à 70 pays en développement, notamment l'Inde et la Chine, de fournir des plans de décarbonation.

Selon les estimations des analystes de Chatham House, l'absence de plans efficaces pour réduire les émissions nocives menace l'existence de l'humanité. Le principal risque est une augmentation de la température moyenne mondiale, qui est de plus en plus difficile à maintenir près de 1,5 degré Celsius. Les conséquences d'une lutte inefficace contre le changement climatique se manifesteront dans les 20 à 30 prochaines années, préviennent les experts. Cela pourrait conduire à une augmentation des catastrophes naturelles, des catastrophes climatiques, ainsi qu'à une aggravation des crises migratoires et alimentaires.